La Finlande envisage l'avenir d'un petit réacteur nucléaire et négocie avec les États-Unis
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La Finlande envisage l'avenir d'un petit réacteur nucléaire et négocie avec les États-Unis

Oct 28, 2023

Par Pekka Vanttinen et Vlad Makszimov | EURACTIV.com

18-10-2022

Petits réacteurs nucléaires sur les cartes en Finlande, Suède. [Shutterstock/LukeOnTheRoad]

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Le géant de l'énergie Fortum met à jour sa stratégie avec un retour aux racines nordiques après le fiasco des investissements avec l'allemand Uniper.

Dans la lignée des développements ailleurs en Europe, aux côtés des réacteurs conventionnels, l'entreprise publique finlandaise (51%) va "explorer les prérequis" pour les petits réacteurs modulaires (SMR), une technologie dans laquelle Washington est leader.

Dans une étude de faisabilité de deux ans annoncée lundi, la société a déclaré qu'elle examinerait les conditions commerciales, technologiques et sociétales, politiques, juridiques et réglementaires d'une montée en puissance du nucléaire en Finlande et en Suède.

Fortum sort d'un investissement douloureux dans Uniper, que Berlin a nationalisé le mois dernier, une décision considérée à Helsinki comme une mesure incontournable et un soulagement malgré de lourdes pertes.

L'annonce tant attendue que l'État allemand prendra le contrôle total de la filiale de l'énergéticien finlandais Fortum, Uniper, a été considérée en Finlande comme une mesure incontournable et un soulagement malgré les lourdes pertes.

Lire la suite : Berlin…

Aujourd'hui, selon Fortum, pour atteindre des délais de construction compétitifs et maîtriser les coûts, les futures entreprises doivent reposer sur des partenariats entre les sociétés de production nucléaire et de chauffage urbain, les acheteurs industriels d'électricité et de chaleur, les services publics nucléaires et les start-up.

Outre les réacteurs conventionnels, une attention particulière sera portée aux petits réacteurs modulaires (SMR) qui, selon Laurent Leveugle, responsable des travaux à Fortum, "sont prometteurs pour faire passer le nucléaire aux générations futures".

Les solutions SMR les plus remarquables déjà développées sont celles de Rolls-Royce, GE-Hitachi et Nuscale. En Finlande, l'Université LUT et le Centre de recherche technique ont un projet de centrale d'une puissance de 20 à 50 mégawatts.

Obstacles réglementaires

Cependant, la législation existante et obsolète avec son processus d'octroi de licences peut s'avérer être un obstacle.

Commentant la question et les plans de Fortum, le ministre des Affaires économiques Mika Lintilä (Centre) a déclaré qu'une législation révisée englobant les petits réacteurs est en préparation.

Actuellement, environ 19 % des besoins énergétiques finlandais sont satisfaits par des sources nucléaires, et 39 % en Suède.

Les petits réacteurs européens et les États-Unis

En Suède, où l'énergie nucléaire rencontre traditionnellement de la résistance, les nouveaux réacteurs bénéficieront probablement d'un vent favorable de la part du nouveau gouvernement d'extrême droite. Le finlandais Fortum possède une partie des centrales nucléaires d'Oskarshamn et de Forsmark.

Pendant ce temps, la Finlande n'est pas seule dans sa quête de plus d'énergie nucléaire. Sans réacteurs jusqu'à présent, l'Estonie progresse rapidement dans ses plans SMR. Suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Tchéquie et la Slovaquie ont également manifesté leur intérêt.

Les pays de l'UE pro-nucléaires flirtent maintenant avec la construction de petits réacteurs modulaires à dominante technologique américaine en tant que grands réacteurs nucléaires, qui coûtent des milliards, prennent des décennies à construire et ne peuvent pas remplacer efficacement les importations d'énergie russes.

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Beaucoup de ces investissements sont soutenus par Washington, avec le pays américain leader dans la technologie SMR.

Une coopération nucléaire avec les États-Unis est en cours de négociation, a révélé Lintilä à Ilta-Sanomat.

La Pologne et la Roumanie coopèrent actuellement avec des entreprises américaines dans leur quête de déploiement de SMR.

Cependant, le géant européen du nucléaire, la France, tente de rattraper son retard. Le président français Emmanuel Macron a annoncé un investissement de 1 milliard d'euros dans sa recherche et développement en octobre 2021.

Il a également déclaré qu'il s'agissait de la "priorité numéro un de l'industrie française".

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Obstacles réglementaires aux petits réacteurs européens et aux États-Unis